MADAME THÉRÈSE. Erckmann-Chatrian

«  J’ai le coeur qui bat, et il m’est venu, je crois,
les larmes aux yeux. Je viens de lire Madame Thérèse. »
Jules Vallès, 1864.


Paru en feuilleton en 1863, Madame Thérèse est tout à la fois idylle amoureuse, fantasme de pouvoir, énigme ; aucun des ressorts de l’envoûtement romanesque ne manque à ce roman, mais il faut ajouter, chose inédite, l’enthousiasme politique.
En 1792, les soldats de la Révolution ne sont d’abord qu’une menace improbable pour le village tranquille, arriéré, clos, routinier, où l’on s’indigne contre ces Français qui s’en prennent à l’ordre des choses. Pourtant Anstatt est le terrain d’une bataille qui oppose la jeune République à l’armée impériale. La famille du jeune Fritz recueille Madame Thérèse, blessée. Les certitudes des villageois se trouvent bousculées par « La Citoyenne », comme l’appelle toute l’armée de la Moselle. Cette femme évoque d’une voix simple les grandes idées qui l’ont fait quitter son village de Lorraine : justice, égalité, liberté, abolition des privilèges, instruction publique.
Économie de moyens et art de graver un récit dans l’esprit : Erckmann tenait la plume, tandis que Chatrian, « monté » à Paris, jouait un rôle d’éditeur, discutait avec Erckmann du sujet du prochain livre, le conseillait et s’occupait ensuite de la publication. Leurs romans sont partie intégrante du socle sur lequel ont été fondées l’identité de la IIIe République et l’école de Jules Ferry. Les redécouvrir, c’est se permettre aussi de construire une critique des mythes idéologiques contemporains.

Format : 130 x 185 mm

Pagination : 240 pages

ISBN : 979-10-97127-23-7

Prix : 13 €

— Couverture illustrée par la Mandarine —

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